Aria Persei

Filtre ❣ Sur le chemin du Souvenir
 

De la codépendance, la compassion aveugle et la croyance d’être dans son bon droit vers une manière plus interconnectée et plus mature d’interagir dans cette réalité et avec les autres

Le complexe du sauveur, la tendance à répondre aux besoins des autres, pour leur plaire et la signature fréquentielle de la victime : confronter les ombres pour ouvrir de nouvelles portes

Il y a quelques années, Saturne était de retour ; cela ouvrit et éclata en quelque sorte ma réalité, mes perceptions de moi-même et des autres et ma façon d’interagir avec l’extérieur. Avec le recul, je peux voir comment une sorte d’embuscade avait été décidée pour une grande initiation venant de plusieurs angles différents: niveau familial, relationnel, romantique et générationnel ainsi que réalignement sur la mission de vie. Jusqu’à ce jour, ces années ont été les heures les plus sombres de ma vie, le moment où j’ai ressenti intérieurement la plus grande souffrance émotionnelle, spirituelle et psychique. Avec le recul, c’est précisément parce que cela m’a fait si mal que cela m’a permis de faire des choix très importants en terme d’ouverture spirituelle. Épuisée par la bataille, je me suis tournée vers quelque chose de plus grand que moi et me suis engagée à faire le travail, sans dérailler de l’intégrité et de l’enquête honnête à travers les différentes couches de programmation. Et cela a payé.

J’avais l’habitude d’être troublée par les messages contradictoires que je recevais : d’une part, ce que les autres présentaient comme la vérité, d’autre part, ce que mon corps essayait de me faire savoir. À la fin, mon esprit gagnait la bataille et trouvait une explication logique, dominant mon corps de plus en plus silencieux et engourdi. Je ne voyais pas avec clarté comment je continuais de me développer en veillant à répondre aux attentes des autres (bien que je luttais toujours intérieurement) et laissait ses besoins et attentes me dominer, dans le jeu perpétuel de l’échange d’énergie. Je ne voyais pas comment mon attitude était trop réceptive, passive et réactive. Je ne voyais pas comment j’avais perdu le contrôle d’être activement qui je suis. Il me semble clair maintenant, comment l’énergie était pliée dans la pièce alors que la programmation de recherche extérieure de l’amour se mettait en route, l’attende d’une validation extérieure ou d’une reconnaissance. Le véritable défi pour mon rétablissement était de trouver une issue au bien connu triangle dramatique Persécuteur-Sauveur-Victime. J’étais traquée dans ma psyché par des boucles de pensées incessantes liées à la fréquence de la victimisation. Il me fallut du temps pour comprendre comment et pourquoi j’étais en accord vibratoire avec les persécuteurs de mon chemin de vie, du temps pour retrouver la trace de ces zones où j’abandonnais ma propre responsabilité et où j’avais prostitué ma propre vérité et mes propres valeurs sous la pression incessante, lourde et répétée.

Je me suis donc transformée en détective pour comprendre pourquoi, où que j’aille, je finissais toujours par me retrouver dans des situations injustes avec l’impression d’être utilisée tel un objet. Il n’y avait aucun amour, seulement des conditions. Pourquoi mon expérience de la réalité était si limitée et pourquoi mes idéaux restaient-ils hors de portée ? Je pouvais parfois avoir l’impression que la fréquence ou les pensées dans lesquelles je me trouvais n’avaient pas de porte de sortie et cela était le meilleur indicateur qui me faisait savoir qu’il fallait faire quelque chose pour sortir de cette cécité. Aujourd’hui, je peux voir comment les forces cachées qui tirent les ficelles derrière les rideaux se plaisent beaucoup à associer ensemble les connaisseurs de vérité à des individus profondément fracturés, par une influence des pensées au moment d’entrer en relation. Le connaisseur de vérité se trouve, pendant un certain temps, neutralisé en termes d’énergie et de temps qui sont aspirés par la dynamique de cette relation toxique.

Une par une, j’ai commencé à prendre des décisions pour passer de la codépendance à une interdépendance. J’ai commencé à dire non à toutes ces marques d’amour conditionnel où il m’était demandé d’abandonner une partie de mon énergie vitale et de mon intégrité. Je me tournai vers une vie plus sobre, en arrêtant d’avoir recours à des moyens de m’engourdir la conscience, comme différentes drogues, l’alcool, les cigarettes, le râpé, les stimulants alimentaires (dont le sel, le café, le thé vert, le matcha et le cacao). Toutes ces substances m’ont aidées à faire face à la vie à un moment donné, mais un chemin de sobriété et de clarté se présentait à moi comme nécessaire. Il était grand temps de revenir aux sensations et à la conscience de mon corps, avec une prise de conscience croissante de tout ce qui me faisait réagir d’une certaine façon. Le vrai travail commençait.

J’appris que projeter vers l’extérieur la haine, la destruction ou une souffrance profonde non résolue donne un sentiment de soulagement temporaire certains êtres. Je réalisai que ceux qui projettent d’une telle manière n’ont en général jamais ressenti ce à quoi l’amour inconditionnel ressemble. La manière dont j’ai été entourée dans mes premières années était loin d’être parfaite, mais au-delà des limites et de la programmation mentale de ma mère, elle m’a terriblement aimée d’un amour vrai et puissant. Au-delà des limites de mon père qui joue malgré tout un rôle de contrôle dans ma vie, il est programmé d’une telle sorte qu’il ne m’est pas hostile mais a été utilisé par sa propre programmation afin de renforcer ma programmation et de causer plus de brèches intérieures. Comprendre les persécuteurs et bourreaux a été l’un des exercices les plus difficiles de ma vie. De temps en temps, j’atteignais une épiphanie et un espace de compassion. Cependant, l’état d’être que je voulais atteindre était un savoir permanent gravé au plus profond de mes cellules. Cela a pris des années et est venu couche après couche. Mon corps, lui, des années durant, se souvenait encore du choc post-traumatique de mes expériences passées. Il n’y avait aucun moyen miracle de le libérer et de libérer la mémoire de l’expérience cellulaire. Cela prendrait du temps.

Ces rappels à l’ordre de la vie ont été une puissante opportunité d’évolution, une invitation à mieux connaître mon propre câblage mental, à observer ce qui déclenche tel type de réactions, à nettoyer les liquides intracellulaires de mon corps, à m’aligner sur ma mission morale et spirituelle, à apprendre à me conscientiser sur mes limites physiques, émotionnelles et spirituelles et à prendre distance avec l’autoritarisme et les projections des autres. Ce fut également l’occasion d’apprendre à observer la motivation cachée derrière chacune de mes actions ou pensées et à faire preuve de plus en plus de discernement. Le ressentiment et la rumination disparurent. Chaque jour, je vois un peu plus comment cela n’était pas personnel ; je me mets de plus en plus au diapason avec le contrôle mental gérant chaque vie humaine et mon histoire personnelle se désintègre. Néanmoins, je sais que la peur est toujours à mes côtés, la peur d’éprouver encore une telle souffrance ; la peur de faire face à la terreur de savoir les forces en action derrière le voile. Mon corps se souvient encore. Et je vois dans les détails de ma vie, qui sont loin d’être des détails, que mon inconscient me montre encore le chemin pour accéder aux couches plus profondes d’une réintégration complète.

Deux côtés de la polarité dans le spectre de l’infini

Durant un temps, j’ai ressenti très fort la réalité qui se pliait très fort en présence de personnalités qui sont programmées à répondre aux besoins des autres constamment et ont besoin de plaire pour se sentir validées : c’est parce qu’il s’agit, avec les profils d’abuseurs, de 2 versants du même traumatisme, de différents côtés du spectre. Le sauveur essaie de faire en sorte que les autres se sentent mieux dans leurs peaux mais n’a pas connaissance qu’il est lui même blessé et se sent sans valeur. Il fait tout pour combler le trou de la plaie béante. Se rendre compte de ces moments qui plient, cela tient du coup d’épée de la vérité froide et tranchante, sur notre perception du monde et de nous-mêmes et sur la manière dont nous projetons constamment à l’extérieur. Ces deux polarités déforment la réalité, elles sont toutes deux des projections de traumatismes non résolus et ne sont pas non plus représentatives de la Vérité. Je le sais très bien, car je viens du côté du spectre de ceux qui ont appris à plaire aux autres pour survivre. M’entourer de gens semblables à moi me faisaient me sentir mieux d’une manière très éphémère, sans que je n’arrive vraiment jamais à résoudre la plaie béante à l’intérieur de moi-même. Maintenant, c’est mon corps tout entier qui veut sortir de la pièce en leur présence, bien que j’aie toujours tendance à adopter une attitude de compassion, comprenant d’où vient la brisure interne. J’ai appris à y réfléchir à deux fois lorsque je ressens ce désir de faire en sorte que quelqu’un se sente mieux dans sa peau. D’où vient ce besoin ? Si je regarde d’assez près, il y a toujours quelque chose à dire sur ma propre blessure. Ce dont la plupart des gens ne se rendent pas compte, c’est qu’ils sont dirigés par un programme de hiérarchie inconsciente qui fait plier la réalité, les faisant regarder vers le bas à partir d’un lieu de blessure inconsciente, utilisant la connaissance ou l’autorité au fur et à mesure qu’ils avancent pour se protéger. C’est un sérieux obstacle à la communication pure et à la véritable guérison. Avec le recul, je me rends compte que j’ai été tout aussi déformée que ceux qui souffrent de troubles narcissiques. Le fait qu’ils étaient tout autour de moi dans ma vie ne faisait que révéler le niveau de contrôle mental qui avait régné sur ma vie, qui était tout aussi tordu à bien des égards et tout aussi rempli de programmes de service à soi-même déguisés en service à l’autre. Cependant, la fréquence ne ment jamais.

Déconstruire le sentiment d’être dans son bon droit lié à la fréquence de la victime

L’une des plus grandes initiations sur Terre sera celle face à des âmes extrêmement abîmées qui font des choix égoïstes et petits. Comment sortir du triangle dynamique et dramatique victime/sauveur/persécuteur et marcher vers la maturité et l’âge adulte spirituel ? Chasser les traces de la victime en nous n’est pas facile ni évident, surtout au début. Il faut d’abord s’arrêter de chercher à l’extérieur de soi-même un réconfort, un soutien ou un sentiment rassurant. La quête se poursuit avec la prise de conscience que la perte de pouvoir se produit de l’intérieur et qu’il n’y a personne d’autre à blâmer.

J’ai réalisé que peu importe où il m’aurait été possible d’aller, j’aurais été confrontée aux mêmes variations de scénarios. Quelque chose était si collant au fond de ma mémoire cellulaire, quelque chose qui me rappelait des siècles d’abus de génération en génération et l’histoire de la race humaine en esclavage, abusée par la psychopathie millénaire. À notre époque, il n’y a plus de temps pour être naïfs ou ignorants, il est nécessaire de nous protéger et de nous connecter à notre guerrier intérieur.

Il faut une éducation quotidienne pour apprendre à voir les persécuteurs et vampires sous un nouvel angle, à relire les histoires sous de nouvelles facettes, à tirer les enseignements cachés sous la surface du visible. Les persécuteurs projettent inconsciemment sur les autres les drames de leur enfance et les jugements biaisés qu’ils portent en eux-mêmes, y compris leur sentiment d’inutilité et d’inadéquation. Il nous appartient de devenir les acteurs de notre propre destin au lieu d’en être les victimes. Les persécuteurs comme les victimes sont passés maîtres dans l’art d’alimenter le fléau de la victimisation. Les premiers apparaissent facilement comme les victimes pour les regards non aiguisés. Leur sens de la grandeur provient inévitablement d’une honte profondément enfouie, ce n’est qu’une dissimulation qui vise à compenser leur sentiment inconscient d’infériorité.

Le besoin de créer une dynamique de pouvoir, de se nourrir de la blessure de l’autre, ne nourrit pas seulement l’agresseur, mais aussi des forces invisibles qui se nourrissent du désespoir humain et d’émotions polarisées d’une fréquence similaire. Dès qu’une dynamique de pouvoir, une hiérarchie, est créée, un déséquilibre se produit et aucune rencontre réelle basée sur l’égalité ne peut avoir lieu. Cependant, ce n’est que dans un lieu d’équilibre et d’égalité qu’une guérison complète peut avoir lieu. Les praticiens spirituels très avancés n’utiliseront aucune forme d’autorité conférée par leurs compétences pour prendre le pouvoir sur quelqu’un d’autre. Ils ont confiance en eux et n’ont pas besoin de jouer le jeu de la division.

La négation des besoins primaires, le fait d’être négligé au cours de la petite enfance, entraîneront une distorsion codépendante qui peut se manifester sur différents spectres de la polarité : les deux parties apprennent à se nourrir d’apports extérieurs, certaines deviennent des plaisantins ou s’adaptent en prenant soin des autres, d’autres apprennent à jouer les martyrs, d’autres ne développent jamais de compétences d’empathie. Tous restent bloqués dans un développement arrêté, en congélation. Je pensais que prendre la responsabilité de quelqu’un d’autre était responsable. Pourtant, ce n’est pas le cas. Le transfert de responsabilité, le complexe du sauveur ou le jeu du blâme créent toutes sortes de distorsions. J’ai dû apprendre quand, si et comment il est juste d’intervenir dans la vie de quelqu’un et ce qu’est l’égalité, en dehors de ces dynamiques de pouvoir. Il y a une différence de fréquence et d’intention entre une action généreuse et inconditionnelle et une tentative de sauvetage. Une aide authentique est sans attente de réciprocité. Il s’agit de responsabiliser et d’encourager l’auto-responsabilité au lieu de la dépendance de ceux qui sont aidés.

Après avoir fermé physiquement et spirituellement la porte à une couche de relations insatisfaisantes, j’ai subi d’innombrables attaques psychiques qui essayaient de tirer profit de la victime blessée en moi, héritée de nombreuses générations avant moi (venant de mes deux lignes parentales) et d’une vision déformée du monde. Certaines forces se nourrissaient de mon état de désarroi et essayaient de me maintenir dans une pensée en boucle à très basse fréquence. Pendant un certain temps, ce n’était pas facile à surmonter. Une partie des ruminations intenses provenait de l’invalidation émotionnelle de mes propres perceptions pendant les relations, du traumatisme de projections inversées, une forme très répandue de contrôle mental. J’étais consciente de garder une certaine dose de ressentiment pour ce que je pensais être des trahisons et de la cruauté, quelque chose d’impardonnable qui étaient en fait les projections de traumatismes inconscients couplées à des injections de pensée visant à me nuire et le résultat, finalement, du contrôle mental. Dans beaucoup de situations, je trouvais cela injuste, inéquitable. Se sentir en droit de recevoir quelque chose (qu’il s’agisse de respect, de validation ou de réparation), n’importe quoi, est révélateur de la fréquence de la victimisation en soi. Je me souviens avoir ressenti une grande empathie déformée lorsque j’ai été confrontée aux histoires de personnes qui ont été maltraitées par la vie et qui ont toujours fini par être victimes de quelque chose. Je voulais sortir de la fréquence des victimes pour que cette histoire n’ait plus d’emprise sur moi. Le déni, la culpabilité et la honte, la peur de se tromper nous maintiennent piégés.

Le croirez-vous, je reste reconnaissante de toutes ces expériences. Je ne changerais rien. J’ai beaucoup appris des personnes sous contrôle mental dans ma vie. J’ai découvert mes propres blessures dans la gamme opposée de la polarité. J’ai enlevé les lunettes qui me faisaient voir le monde à travers la naïveté et j’ai commencé à voir le monde plus tel qu’il est au lieu de la projection que j’en avais. J’ai appris la vraie compassion, qui diffère de la compassion aveugle, et comment commencer à gérer mes capacités emphatiques et psychiques. Nous devenons plus autonomes tout en développant une compassion plus alignée. J’ai appris ce que signifie avoir des limites fermes, qu’elles soient spirituelles, physiques, psychologiques ou émotionnelles. J’ai appris à exprimer, nommer et dénoncer les formes de distorsion et d’inversion. J’ai compris la nécessité de me reconnecter à l’intelligence de mon corps et à sa technologie organique infinie. Ces interactions ont été un terreau très fertile pour ma croissance et mon évolution. Ma quête m’a révélé à quel point l’esprit humain est fracturé et à quel point le contrôle mental est répandu. Cela m’a amenée à toucher du doigt la psychopathie mondiale, les réseaux cachés de pédophilie et les sacrifices d’enfants et cela m’a menée à l’utilisation qui a été faite de moi en tant que survivante du contrôle mental. Je comprends comment les traumatismes se transmettent de génération en génération, fracturant l’humanité et la conduisant aux actions déshumanisantes les plus atroces et les plus insondables.

Sur la voie de l’intégrité, j’ai également vu ma popularité et ma validation extérieure diminuer à mesure que je m’alignais davantage sur ma vérité intérieure et que je sortais de nombreux schémas codépendants. Je sais qu’en adoptant d’autres comportements, il me serait possible d’obtenir davantage d’approbation et de validation extérieure, mais je ne suis pas intéressée à agir sur la base de ces connaissances. Je me sens plus complète à l’intérieur de moi ; cela n’a pas de prix. Il n’y a pas d’autre solution. J’ai beaucoup travaillé pour excaver les blessures de l’indignité, ne pas me sentir reconnue, vue ou entendue. Je suis devenue apte à retracer mes schémas de pensée et identifier le scénario qui se rejoue dans ma vie ou dans ma tête. J’ai appris à ne pas écouter la blessure ouverte ou la plaie béante. Beaucoup de gens ne peuvent pas me voir pour qui je suis, là où je suis, à cause de l’endroit où ils se trouvent eux-mêmes. Cela n’a rien à voir avec moi. Je ne suis pas moins ou plus si je suis plus validée ou plus reconnue publiquement. On ne peut que voir la profondeur qu’on a soi-même explorée. Ce qui compte, c’est ce que nous estimons important de faire naître aujourd’hui, même si cela n’a pas de sens pour les autres. J’ai appris que ma famille spirituelle entre dans ma vie une personne après l’autre, et que chaque personne n’arrive jamais par un angle prévisible. C’est comme une spirale de mathématiques cosmiques. Il n’est pas possible de faire tenir un cube dans une forme de trou rond. Je quitte ces modèles pour partir à l’aventure de territoires inconnus où l’histoire n’a pas besoin de se répéter dans ces schémas de misère.

La nécessité de passer d’une compassion aveugle à un mode de vie plus intégré et centré sur le cœur non synthétique

J’ai eu une vision assez naïve de la compassion avant de me confronter à la réalité et d’être en contact direct avec des personnes atteintes de troubles narcissiques et psychopathiques. Quelle initiation ! Elle m’a permise d’affiner mon idée de la compassion, de la compassion aveugle à une compréhension plus intégrée de celle-ci. La première grande révélation, c’est que nous ne sommes pas tout câblés de la même manière à l’intérieur de nous-mêmes. Certains ont tendance à exploiter les relations interpersonnelles et à être très trompeurs. Ces êtres vivent avec des croyances douloureuses sur le monde, les autres et eux-mêmes. De même, il existe une différence entre les âmes brisées qui ont subi un traumatisme et les psychopathes de naissance qui n’ont aucune disposition génétique à ressentir l’empathie. En effet, tout le monde n’est pas destiné à accéder aux formes les plus élevées de l’expérience humaine. Les deux catégories, d’un côté et de l’autre de la polarité, victime-bourreau, deviennent vraiment bons à se déguiser sous un masque de santé mentale. Lorsque les humains commencent à classer d’autres groupes d’humains comme sous-hommes, la porte est ouverte à plus de violence et de génocide. De nos jours, les personnes dotées de compétences emphatiques sont tenues à l’écart des postes de pouvoir, car le recrutement est axé sur la sélection des caractéristiques les plus psychopathiques par le biais de tests psychologiques. Il est devenu nécessaire pour les contrôleurs de pouvoir repérer les qualités psychopathiques des candidats car tous les hommes ou femmes moyens n’accepteront pas d’agir de sang froid, seulement certaines lignées le feront.

Enfants, nous sommes constamment manipulés par nos parents, nos professeurs, les adultes qui nous entourent et qui ont eux aussi souffert d’être constamment sous emprise de déformation et d’inversion. Tout est fait pour nous nous faire douter de notre propre santé mentale. Nous perdons le contact avec notre radar intérieur, notre corps, celui qui nous indique ce qui sonne vrai et ce qui ne sonne pas juste.

Mon éducation, mon exposition au contrôle mental et ma capacité empathique à me mettre à l’écoute de quelqu’un d’autre m’ont prédisposée à être très réceptive aux persécuteurs et à ceux qui projettent leurs douleurs à l’extérieur d’eux-mêmes. À plusieurs reprises, j’ai pu remonter à la racine du traumatisme et bien au-delà, ressentir la fracture de la mère, sentir le trou laissé dans l’espace du cœur, ressentir l’absence d’amour réel avec lequel d’autres ont dû grandir. Ces mères qui elles-mêmes avaient subi la même fracture intérieure et le même manque d’amour. Et ainsi de suite. Parfois, la solution est à trouver en prenant de la distance. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre comment le traumatisme fonctionne avec la projection de haine non résolue, la destruction ou l’arrêt du développement interne. J’essayais de me connecter avec ces bourreaux, je ne les voyais pas pour qui ils sont, des esprits brimés qui se font vecteurs de forces qui les dépassent. Il ne sert à rien se s’attendre à une attitude compatissante de leur part.

Lorsque nous pouvons voir les deux côtés de la polarité, il est possible de transformer la situation en voyant au-delà de ces états polarisés, en s’installant dans un espace neutre où l’on se fait témoin et observateur. Chaque année, chaque mois, une nouvelle couche de compréhension s’ajoute à l’expérience de ces expositions à différents types de personnalités. Aujourd’hui, je suis presque totalement libérée de ces histoires, à l’exception de certaines notes de choc post-traumatique récurrent. Le chemin d’évolution que j’ai choisi m’éloigne de l’état de victime, tellement ancrée dans l’histoire humaine et celle de ma famille. Je me rapproche de la création et d’un monde de nouvelles possibilités où les grilles de lecture et d’expérience sont moins limitées et entravantes. L’accès à un lieu de compréhension pour ces bourreaux a été l’un des exercices les plus difficiles de ma vie.

Mon histoire devient de moins en moins personnelle. Elle est venue avec l’éducation nécessaire par rapport à la psychopathie mondiale et une perspective intradimensionnelle qui révèle comment ceux qui semblent être les auteurs sont des victimes fragmentées du système, contrôlées mentalement, ou d’autres fois des humains non habités par l’esprit, mais il s’agit là d’une autre histoire. Le fait de pouvoir ressentir de l’empathie pour un autre a un impact massif sur les choix que l’on pose ou que l’on s’abstient de prendre, en raison des conséquences émotionnelles ressenties par l’autre lorsqu’il souffre. Certains n’ont pas à faire face à la honte, la culpabilité ou le remord. Tout est valable pour qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent. Ils n’ont aucun sens des limites car ils n’ont pas à ressentir les conséquences émotionnelles de leurs actes, leur champ d’expérience est très limité. Le remords est un sentiment qui fait garde-corps. Dans une relation intime véritable, les deux parties sont les gardiens de l’ombre de l’autre, s’efforçant de se tenir à l’écart du jugement et du déni, laissant de la place pour la révélation et la guérison des blessures de l’autre personne. Au-delà du concept humain de compassion, il existe une compassion organique venant de la Création elle-même, de laquelle culpabilité, honte et péché sont absents.

Apprendre à modérer ce que l’on partage avec qui est une étape nécessaire. Il est nécessaire d’apprendre à reconnaître où se trouve les espaces émotionnellement sûrs pour nous exprimer et d’apprendre à scanner si les compétences émotionnelles sont présentes ou non chez les autres. Ces trahisons sont des occasions d’initiations profondes. Un jour prochain, l’humanité n’aura plus besoin d’apprendre dans une telle souffrance. Il y a des initiations qu’il faut traverser et qui sont liées à l’histoire de cette réalité, une réalité où la tromperie, la déformation, la contrefaçon et la polarité ont été installées par des moyens artificiels, injectés, implantés ; des moyens extérieurs. Il y a un chemin alchimique caché, où rien n’est à pardonner. Il suffit d’une poignée d’entre nous pour changer le cours des choses ici bas.

sous-titres français intégrés “Au-delà”